La manutention en figure de proue La manutention en figure de proue

Le secteur agricole n’a pas le monopole des contraintes lorsqu’il s’agit des normes antipollution. Ainsi, le BTP est confronté à des réglementations qui se durcissent d’année en année concernant les émissions de gaz d’échappement sur les chantiers en ville. On observe en conséquence un développement important des moteurs électriques, mis en avant chez la majorité des constructeurs. Du skid-steer (chariot à direction par ripage) au tractopelle, tous les poids lourds du secteur travaillent au développement d’engins électriques. Cette technologie se retrouve naturellement dans la déclinaison agricole de ces automoteurs. La plupart des fournisseurs de valets de ferme proposent ainsi, depuis deux ans, un ou plusieurs engins électriques.

L’hybride, solution intermédiaire­

Le chargeur télescopique est le matériel qui tarde le plus à basculer vers l’électrique. L’absence de batteries suffisamment performantes sur le marché est souvent mise en avant pour expliquer la frilosité des constructeurs à franchir le pas. En effet, contrairement aux valets de ferme et à certains engins du BTP dédiés à la petite manutention, les chargeurs­ télescopiques sont amenés à réaliser des travaux très lourds comme le chargement de fumier et du terrassement. Les batteries sont donc fortement sollicitées. Certains constructeurs choisissent­ alors la solution hybride, combinant moteur diesel et électricité, en attendant l’arrivée de batteries plus performantes.

C’est le cas de Merlo et de son télescopique PH 41.7, dont le prototype, lancé en 2010, ne cesse de s’améliorer pour fonctionner en mode 100 % diesel, 100 % électrique ou hybride. En tout-électrique, ce modèle dispose d’une autonomie de 4 heures. Le constructeur italien a également dévoilé une solution 100 % électrique lors du dernier Agritechnica. Cet engin, d’une puissance équivalente à 60 ou 90 ch, offre une portée de 5 mètres et une capacité de levage de 2,5 tonnes. Son originalité est sa batterie amovible, qui permet de ne pas interrompre le travail pendant le temps de la recharge. Il faut néanmoins investir dans une batterie supplémentaire.

De son côté, Manitou a noué un partenariat avec Deutz AG pour développer deux prototypes : un hybride et un 100 % électrique.

Enfin, Faresin a dévoilé au dernier Sima un modèle 100 % électrique, en version 6 mètres, 2,6 tonnes. La durée de la batterie serait de 6 heures en utilisation mixte. Selon le constructeur italien, dont la diffusion est encore confidentielle en France, 8 heures sont nécessaires pour charger la batterie en mode classique. Ce temps peut être ramené sous la barre des 3 heures avec un turbo-chargeur.

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